Dinosaure

Les dinosaures sont des animaux vertébrés ayant régné sur les écodispositifs terrestres durant plus de 160 millions d'années.



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Définitions :

  • dinosaures - gros reptiles vivant à l'ère Mésozoïque de 230 à 65 millions d'années dont l'extinction est certainement due, selon... (source : membres.lycos)
  • dinosaures - reptiles géants terrestres de l'ère secondaire, tous disparus il ya 65 millions d'années. D'autres reptiles géants existaient dans ... (source : svt.prepabac.s.free)


Les dinosaures (Dinosauria en latin) sont des animaux vertébrés ayant régné sur les écodispositifs terrestres durant plus de 160 millions d'années. Ils sont apparus sur Terre dans la première moitié du Trias (env. -251 à -199, 6 millions d'années), il y a plus de 230 millions d'années. Le supercontinent de la Pangée n'étant pas encore fragmenté, les dinosaures ont pu coloniser l'ensemble des continents à pied sec[1], [2]. À la fin du Crétacé, il y a à peu près 65 millions d'années, une catastrophe causa l'extinction partielle des dinosaures et mit fin à leur domination écologique sur la faune terrestre. Un groupe de dinosaures a cependant survécu à cette catastrophe ; en effet, les oiseaux sont des dinosaures théropodes, quoique leur aspect ne corresponde pas à l'idée qu'on se fait d'un dinosaure.

Depuis que les premiers fossiles de dinosaures ont été reconnus au début du XIXe siècle, les reconstitutions de squelettes et les expositions sont devenues des attractions majeures dans les musées du monde entier. Les dinosaures sont devenus partie intégrante de la culture populaire, figurant dans des ouvrages et des films à succès, et les nouvelles découvertes sont régulièrement rapportées dans les médias.

Le terme de dinosaure est quelquefois utilisé de manière informelle pour décrire d'autres reptiles préhistoriques qui n'étaient pas des dinosaures. Les exemples les plus connus sont les pelycosauriens (qui incluent le Dimétrodon et l'Édaphosaure), les reptiles volants du groupe des ptérosaures et de nombreux reptiles marins tels que les ichthyosaures, les plésiosaures, les mosasaures ou les nothosaures. Aucun d'entre eux n'était un dinosaure.

Définition historique

Le taxon des Dinosauria a été introduit par le paléontologue anglais Richard Owen en 1842 pour regrouper une «tribu ou sous-ordre différent des Sauropsidés»[3]. Le terme dérive du grec δεινός (deinos : «formidable, terrible») et de σαύρα (saura : «lézard» ou «reptile»). Owen a choisi ce nom par référence à la crainte que pouvait inspirer leur taille, leurs dents et leurs griffes fréquemment impressionnantes[4]. En effet, la plupart de dinosaures pouvaient être d'une taille énorme (plus de quinze mètres de long), ce qui leur a valu un succès certain. Cependant, ces animaux pouvaient aussi avoir une très petite taille (quelques centimètres). Les découvertes récentes ont rendu plus complexe la distinction nette entre différents dinosaures ; cependant les squelettes fossiles trouvés semblent presque tous avoir des points communs avec ceux des Archosauriens. Les dinosaures postérieurs disposent de caractéristiques un peu modifiées.

Les synapomorphies des dinosaures incluent par exemple une crête ovale sur l'humérus, un crâne diapside, ou encore des pattes sous le corps, ce qui permettait la bipédie. Les premiers dinosaures étaient en effet des carnivores bipèdes. L'herbivorie et la quadrupédie sont apparues après chez certains groupes de dinosaures.

Définition moderne

Squelette de Triceratops au American Museum of Natural History à New York.

Selon la classification phylogénétique, les dinosaures sont généralement définis comme l'ensemble des descendants du plus récent ancêtre commun du Triceratops et des oiseaux modernes[5]. Il a aussi été suggéré que les dinosaures soient définis comme l'ensemble des descendants du plus récent ancêtre commun du Megalosaurus et de l'Iguanodon, parce que ce sont deux des trois espèces citées par Richard Owen lorsqu'il a reconnu les dinosaures[6]. Les deux définitions donnent le même ensemble d'animaux reconnus comme des dinosaures, incluant les théropodes (en particulier des bipèdes carnivores), les sauropodomorphes (en particulier des herbivores quadrupèdes avec un long cou et une longue queue), les ankylosauriens et stégosauriens (des herbivores quadrupèdes recouverts de plaques osseuses), les cératopsiens (des herbivores quadrupèdes à cornes), et les ornithopodes (herbivores bipèdes ou quadrupèdes incluant les «becs de canard»). Ces définitions sont écrites pour correspondre avec les conceptions scientifiques des dinosaures qui historiquement précèdent l'utilisation moderne de la phylogénétique. Cette continuité est utilisée pour éviter une confusion avec ce que le terme dinosaure veut dire.

Il y a un consensus presque total chez les paléontologues que les oiseaux sont les descendants des dinosaures théropodes. En utilisant la définition strictement cladistique que l'ensemble des descendants d'un seul ancêtre commun doivent être inclus dans un même groupe pour que ce groupe soit valide, les oiseaux «sont» des dinosaures et les dinosaures n'ont par conséquent pas disparu. Les oiseaux sont classés par la majorité des paléontologues comme appartenant au sous-groupe des maniraptors, qui sont des cœlurosaures, qui sont des théropodes, qui sont des saurischiens, qui sont des dinosaures[7].

Du point de vue de la cladistique, les oiseaux sont des dinosaures ; mais en langage familier le mot «dinosaure» n'inclut pas les oiseaux. Par souci de clarté, cet article utilise le mot «dinosaure» comme synonyme de «dinosaure non-avien». Le terme de «dinosaure non-avien» sera utilisé pour accentuer lorsque indispensable. Il est aussi techniquement correct de se référer aux dinosaures comme un groupe différent avec le plus vieux dispositif de classification scientifique des espèces, qui accepte des taxons paraphylétiques excluant certains descendants d'un seul ancêtre commun.

Taille

Comparaison de la taille d'un Diplodocus et d'un humain.

En se fondant sur les fossiles découverts, il est certain que les dinosauriens étaient un groupe de grands animaux quoique leur taille moyenne ait varié pendant les périodes du Trias, Jurassique et Crétacé[8]. Selon le paléontologue Bill Erickson, le poids médian oscille entre 9 kg et 5 tonnes; une étude récente sur 63 genres de dinosaures a donné un poids moyen de 850 kg (comparable à celui d'un grizzly) et un poids médian de près de deux tonnes, soit tout autant qu'une girafe. En comparaison, le poids moyen des mammifères est de 863 grammes, soit celui d'un gros rongeur. Le plus petit des dinosaures découvert était plus grand que deux tiers des mammifères actuels. La majorité des dinosaures était plus grande que 98 % des mammifères existants[9].

Plus grands et plus petits dinosaures

Taille d'un Sauroposeidon comparé à un être humain.
Taille d'un Eoraptor comparé à un être humain.

Seule une petite fraction des animaux morts deviennent des fossiles, et seuls quelques spécimens découverts sont des fossiles complets, et les impressions de peaux et de tissus mous sont rares.
La reconstruction d'un squelette d'une espèce en comparant la taille et la morphologie des os avec ceux d'une autre espèce identique mieux connue est un art incorrect, et faire la recomposition des muscles et des autres organes d'un spécimen est scientifiquement complexe. On ne sera par conséquent jamais vraiment certain de la taille des plus grands et plus petits dinosaures.

Parmi les dinosaures, les sauropodes étaient gigantesques, les plus grands étaient d'un ordre de grandeur plus massif que l'ensemble des animaux ayant marché depuis sur la Terre. Des mammifères préhistoriques comme l'Indricotherium et le mammouth colombien étaient des nains comparés aux sauropodes. Seule une poignée d'animaux aquatiques contemporains les approchent ou les surpassent en taille, telle la baleine bleue, qui pèse 180 tonnes et atteint 31 mètres de long au maximum.

Le plus grand et plus lourd dinosaure connu à partir de squelettes complets ou presque est le Brachiosaurus brancai (aussi connu comme Giraffatitan) [10]. Il mesurait 12 m de haut, 22, 5 m de long, et aurait pesé entre 30 et 60 tonnes (pour mémoire un éléphant de savane d'Afrique, le plus grand animal terrestre du monde, pèse en moyenne 7, 7 tonnes). Le plus long dinosaure issu d'un fossile complet est le Diplodocus qui faisait 27 m (Pittsburgh, Carnegie Natural History Museum, 1907).

Il y avait de plus grands dinosaures mais les données connues sont estimées sur quelques fossiles fragmentaires. La majorité sont des herbivores découverts dans les années 1970 ou après, parmi lesquels l'énorme Argentinosaurus, qui pouvait avoir pesé entre 80 et 100 tonnes ; le plus long de tous, le Supersaurus de 40 mètres ; et le plus grand, le Sauroposeidon de 18 mètres, qui aurait pu atteindre une fenêtre au 6e étage.

Un dinosaure toujours plus grand, le Amphicœlias fragillimus, connu uniquement de quelques vertèbres découvertes en 1878, pourrait avoir atteint 58 mètres de long et un poids de 120 tonnes[11]. Le plus lourd aurait pu être le peu connu et toujours débattu Bruhathkayosaurus, qui pourrait avoir atteint de 175 à 220 tonnes. On admet aujourd'hui que Bruhathkayosaurus matleyi ne devait pas dépasser 139 tonnes, pour à peu près 34 mètres de long.

Le plus grand carnivore était le Spinosaurus, qui atteignait une taille de 16 à 18 mètres et pesait 9 tonnes[12]. D'autres grands carnivores incluaient les Giganotosaurus, Mapusaurus, Tyrannosaurus rex et Carcharodontosaurus.

Sans inclure les oiseaux contemporains comme les oiseaux-mouches, les plus petits dinosaures avaient la taille d'un corbeau ou d'un poulet. Les théropodes Microraptor et Parvicursor faisaient moins de 60 cm de long.

Comportement

Un nid de Maiasaura découvert en 1978.

L'interprétation du comportement des dinosaures est le plus souvent établie sur la disposition des fossiles découverts, leur habitat, les simulations par ordinateur de leurs biomécaniques, et les comparaisons avec des animaux actuels localisés dans la même niche écologique. Comme telle, la compréhension actuelle du comportement des dinosaures repose sur des spéculations, dont certaines resteront certainement controversées pendant toujours longtemps. Cependant, il y a un consensus sur le fait que certains courants qui sont communs chez les crocodiles et les oiseaux (les espèces les plus proches des dinosaures) soient aussi courants chez les dinosaures.

Troupeaux

La première preuve de troupeaux de dinosaures fut découverte en 1878 en Belgique à Bernissart. 31 Iguanodons semblaient avoir péri ensemble après être tombés dans une doline profonde et inondée[13]. Malgré la découverte que ces squelettes étaient issus des trois événements différents[14], d'autres sites de morts massives furent découverts.
Ceux-ci, avec de nombreuses traces fossiles suggérèrent que les troupeaux où les hordes étaient communes dans énormément d'espèces. Les pistes des centaines, ou alors de milliers d'herbivores, indiquaient que les dinosaures à bec de canard pouvaient se déplacer en grands troupeaux, tel le bison ou le springbok. Des traces de sauropodes permirent de voir que ces animaux voyageaient en groupes composés de plusieurs espèces différentes[15], et d'autres gardaient les jeunes au milieu du troupeau pour les protéger, selon les traces au Davenport Ranch au Texas.

Nids

La découverte en 1978 par Jack Horner du nid du Maiasaura ("dinosaure bonne mère") au Montana démontra que les soins parentaux duraient bien après l'éclosion chez les ornithopodes[16]. Il y a également des preuves que d'autres dinosaures du Crétacé comme le sauropode Saltasaurus (découvert en 1997 en Patagonie) avaient des comportements identiques, et que ces animaux se regroupaient en immenses colonies nidificatrices comme celles des manchots. L'Oviraptor de Mongolie a été découvert (1993) dans une position de couvaison comme celle de la poule, ce qui veut dire qu'il était recouvert d'une couche de plumes isolantes qui gardait l'œuf au chaud[17]. Des pistes fossiles ont aussi confirmé le comportement maternel parmi les sauropodes et les ornithopodes de l'île de Skye[18]. Des nids et des œufs ont été trouvés pour la majorité des principaux groupes de dinosaures, et il apparait probable que les dinosaures communiquaient avec leurs petits d'une manière identique aux oiseaux ainsi qu'aux crocodiles actuels.

Accouplement et communication

Les crêtes de certains dinosaures, comme les marginocéphales, les théropodes et les hadrosauridæ, pourraient avoir été trop fragiles pour une défense active et par conséquent auraient certainement été utilisées pour les parades sexuelles ou à des fins d'intimidation, quoiqu'il existe peu d'éléments sur le territorialisme et l'accouplement des dinosaures.

Vue d'artiste de deux Centrosaurus, ceratopsidæs herbivores de la fin du Crétacé en Amérique du Nord.

La nature des communications entre dinosaures reste aussi énigmatique, mais des découvertes récentes suggèrent que la crête creuse des lambeosaurines pourrait avoir fonctionné comme une caisse de résonance utilisée pour une grande variété de vocalisations.

Chasse

D'un point de vue comportemental, l'un des fossiles principaux de dinosaure a été découvert dans le désert de Gobi en 1971. Il incluait un Velociraptor attaquant un Protoceratops[19], prouvant physiquement que les dinosaures s'attaquaient et se mangeaient entre eux. Quoique le cannibalisme parmi les théropodes ne soit pas une surprise[20], il a été confirmé par des traces de dents sur un fossile de Majungatholus à Madagascar en 2003[21].

Déplacement

Basé sur les preuves fossiles existantes, il n'y avait aucune espèce de dinosaure fouisseur et peu de dinosaures grimpeurs. Puisque l'expansion des mammifères au cénozoïque vit la naissance de nombreuses espèces fouisseuses et grimpantes, le manque de preuves pour des espèces de dinosaures identiques est quelque peu étonnant.

Une bonne compréhension de la façon dont les dinosaures se déplaçaient est la clef des modèles de comportements des espèces. La biomécanique surtout a apporté de nombreux éléments comme par exemple la détermination de la vitesse de course des dinosaures selon l'étude des forces exercées par leurs muscles et la gravité sur la structure de leur squelette[22], [23], savoir si les diplodocides pouvaient créer un bang supersonique en balayant l'air avec leur queue en forme de fouet[24], déterminer si les théropodes géants devaient ralentir lorsqu'il s poursuivaient leurs proies pour éviter des blessures mortelles[25], et si les sauropodes pouvaient flotter[26].

Métabolisme

Une étude française sur la composition isotopique en oxygène des dents et os de 80 dinosaures du Crétacé (théropodes, sauropodes, ornithopodes et cératopsiens[27]) provenant de gisements d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Afrique et d'Asie, a montré que ceux-ci devaient être homéothermes. Le rapport 18O/16O — qui dépend de la température interne de l'animal vivant — est semblable à celui des mammifères et oiseaux, homéothermes, et change nettement de celui des reptiles actuels, ectothermes, et des chéloniens et crocodiliens fossiles du Crétacé.

La présence de structures de Havers (micro-canaux entourés d'une couche d'os concentrique au sein des squelettes) dans les os fossilisés serait aussi un élément en faveur caractère endotherme[28].

Une équipe de Floride a estimé que la température était proportionnelle à la masse et au taux de croissance, allant de 25 °C pour les petits dinosaures jusqu'à 41 °C pour les plus grands[29]. Ils ont appliqué un modèle numérique, permettant d'estimer la température corporelle selon la taille et du rythme de croissance, à huit espèces, du psittacosaure (Psittacosaurus mongoliensis, 12 kg) à l'apatosaure (Apatosaurus excelsus, 26 000 kg). Selon cette équipe, la température interne de Sauroposeidon proteles, le plus lourd des dinosaures connus (60 tonnes), devait atteindre 48 °C. Ce modèle tendrait par conséquent à prouver que les gros dinosaures étaient chauffés par «homéothermie inertielle».

Histoire naturelle

Origine des dinosaures

Un reconstitution d'Herrerasaurus, l'un des plus anciens dinosaures connus, vers -230 millions d'années au trias supérieur.

Les Dinosaures sont apparus au sein du superordre des reptiles archosauriens, un groupe de reptiles diapsides de la fin du permien.

L'extinction radicale de la fin du permien, vers -250 millions d'années, a balayé 90 % des espèces de l'époque, permettant à de nouveaux groupes d'animaux ou de plantes de prendre leur essor (radiations évolutives), surtout les amniotes, parmi lesquels on trouve les ancêtres des dinosaures. De nombreux événements géologiques sont contemporains de cette crise.

Les plus anciens dinosaures connus sont des carnivores âgés de 225 à 230 millions d'années, Eoraptor et Herrerasaurus. Tous deux montrent déjà une certaine spécialisation, puisque ce sont des Saurischiens, datant selon la divergence entre les dinosaures ornithischiens et saurischiens.

Herrerasaurus est non seulement un saurischien, mais peut-être même un théropode déjà affirmé[30].

En 2008, aucun dinosaure primitif datant d'avant la divergence entre ornithischiens et saurischiens n'est connu, ce qui fait certainement remonter la toute première espèce de dinosaures toujours indifférenciée quelques millions d'années plus tôt, soit au moins au tout début du Trias, entre -250 et -240 millions d'années.

La crise crétacé-tertiaire (crise K-T) ou «l'extinction des dinosaures»

Article détaillé : Extinction du Crétacé.
Une des causes de la disparition des dinosaures.

La disparition des dinosaures donna naissance à de nombreuses théories, certaines farfelues comme la destruction des dinosaures par des extraterrestres, et d'autres plus probables et scientifiquement testables. Il convient cependant de noter que l'extinction des dinosaures est un problème sémantique : les dinosaures ne sont pas éteints dans la mesure où il subsiste des oiseaux.

En revanche, il y a bien eu une crise à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d'années. Quoique cette dernière ait eu un impact moyen sur la biodiversité généralement (si on la compare à la crise Permo-Triasique ou même à celle de l'Ordovicien) et qu'elle a en particulier décimé des organismes marins tels les foraminifères et non des organismes terrestres dont l'extinction relative est nettement moins élevée, elle est devenue particulièrement célèbre à cause de la sur-médiatisation relative aux dinosaures.

La comparaison du taux d'extinction, taxon par taxon, montre que certains des clades contemporains des dinosaures ont été particulièrement affectés (tels les plésiosaures et les ptérosaures) et d'autres nettement moins (crocodiliens et chéloniens par exemple). Cette crise a éliminé les dinosaures non-aviens vivant à cette époque.

Les causes les plus probables ayant induit la crise K-T sont :

Ces trois théories sont basées sur des faits et la crise K-T pourrait être la conséquence de la quasi-simultanéité de ces trois évènements. Les avis divergent en ce qui concerne l'importance relative de chacun d'eux.

Les représentants actuels des dinosaures

Archæopteryx, Berlin, 1863

Le premier fossile d'oiseau, l'Archéoptéryx, du Jurassique supérieur, a été découvert en Bavière en 1861. Sa grande ressemblance avec certains petits dinosaures carnivores bipèdes, comme Compsognathus, a immédiatement (faux car c'est à la suite des observation d'Ostrom vers 1930 montrant que l'archæopteryx avait un squelette de dinosaure, que l'origine dinosaurienne s'est vu consacrée), selon cette théorie les oiseaux descendaient d'un groupe de dinosaures au sein des Cœlurosauriens.

Pendant un siècle, la théorie est restée particulièrement controversée, ou alors rejetée. En effet, les oiseaux ont des clavicules, tandis que les cœlurosauriens n'en avaient pas. Mais l'importance accordée aux clavicules est excessive : les carnivores n'ont pas de clavicules; ils n'en sont pas moins des mammifères.

Depuis les années 1970, cependant, des Cœlurosauriens pourvus de clavicules ont été découverts (et même dans des groupes moins dérivés) et la théorie dinosaurienne sur l'origine des oiseaux est redevenue dominante. Dans les années 1990, de nombreux fossiles de dinosaures à plumes ont été découverts, essentiellement dans la région du Liaoning, en Chine et ont contribué à réactiver cette théorie. Il s'agit à la fois d'oiseaux primitifs ainsi qu'à la fois de dinosaures non aviens à plumes ou proto-plumes. L'interprétation qui est faite de ces découvertes est qu'une ou plusieurs espèces de dinosaure cœlurosaurien (voire l'ancêtre des Cœlurosauriens lui-même) a développé le caractère «plume» et que parmi les descendants de cette espèce se trouverait entre autres l'ancêtre commun à l'ensemble des oiseaux.

Il reste des contestataires de l'origine dinosaurienne des oiseaux ("BAND" : Birds Are Not Dinosaurs).

Reptiles contemporains aux dinosaures

De nombreux reptiles qui vivaient aux mêmes périodes géologiques que les dinosaures ont quelquefois été confondus avec les dinosaures par le cinéma ou la littérature, tandis qu'ils ne sont pas scientifiquement classés comme tels. Les plus connus sont :

Histoire de leur étude

Article détaillé : histoire de la paléontologie.

Les fossiles de dinosaures sont connus depuis des millénaires, mais leur vraie nature n'est connue que depuis peu. Pour les Chinois c'étaient des os de dragons, pour les Européens des restes des Géants bibliques et d'autres créatures tuées par le Déluge. Georges Cuvier décrivit un lézard marin mosasaure (contemporain des dinosaures, mais qui n'en était pas un) dès 1808. Les premières espèces identifiées et baptisées furent l'iguanodon, découvert en 1822 par le géologue anglais Gideon Mantell, qui a remarqué des similitudes entre ses fossiles et les os de l'iguane contemporain. Le premier article scientifique sur les dinosaures parut deux ans plus tard. Il fut publié par le révérend William Buckland, professeur de géologie à l'université d'Oxford, et concernait Megalosaurus bucklandii, dont un fossile avait été découvert près d'Oxford. L'étude de ces «grand lézards fossiles» fit l'objet d'un grand intérêt dans les cercles scientifiques européens et américains, et le paléontologue anglais Richard Owen inventa le terme «dinosaure» en 1842. Il remarqua que les restes auparavant trouvés (Iguanodon, Megalosaurus et Hylæosaurus) avaient de nombreux caractères en commun, et décida de créer un nouveau groupe taxonomique. Avec l'aide du prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de la reine Victoria, il créa le Muséum d'histoire naturelle de Londres, à South Kensington (Natural History Museum), pour exposer la collection nationale de fossiles de dinosaures, mais aussilques autres objets d'intérêt botanique et géologique.

En 1858 le premier fossile de dinosaure américain fut découvert, dans des marnières près de la petite ville de Haddonfield, dans le New Jersey (ce n'est pas le premier fossile de dinosaure trouvé en Amérique, mais le premier identifié comme tel). L'animal fut appelé Hadrosaurus foulkii , du nom de la ville et de son découvreur : William Parker Foulke. Cette découverte fut particulièrement importante car il s'agissait du premier squelette presque complet découvert, et il mettait en évidence probablement envisageable que l'animal était bipède. Jusqu'alors la majorité des scientifiques croyaient que les dinosaures marchaient à quatre pattes comme les lézards. Cette découverte marqua le début d'une chasse aux fossiles de dinosaures aux États-Unis. La lutte acharnée entre Edward Drinker Cope et Othniel Charles Marsh fut connue sous le nom de «guerre des os» (Bone Wars). Leur querelle dura presque 30 ans, et finit en 1879 lorsque Cope mourut après avoir dépensé toute sa fortune dans cette quête. Marsh sortit vainqueur, grâce en particulier à l'aide financière de l'Organisation Géologique des États-Unis (United States Geological Survey). La collection de Cope se trouve actuellement au muséum d'histoire naturelle de New York, celle de Marsh au muséum d'histoire naturelle de Peabody, à l'université Yale.

Depuis, la recherche de fossiles s'est étendue à toute la surface du globe, y compris en Antarctique, où un Nodosaurid ankylosaurus fut découvert en 1986, sur l'île de Ross. C'est cependant en 1994 qu'un dinosaure habitant réellement l'Antarctique, Cryolophosaurus ellioti, fut décrit dans un journal scientifique. Les zones spécifiquement intéressantes sont actuellement l'Amérique du Sud, et en particulier l'Argentine, et la Chine, dont le sous-sol a révélé de nombreux squelettes particulièrement bien conservés.

Classification des dinosaures

Il n'y a pas encore si longtemps, on classait dans les dinosaures : les ichthyosaures, les pliosaures, les plésiosaures (3 groupes de reptiles aquatiques) et les ptérosaures (reptiles volants) qui, actuellement, sont reconnus comme des lignées évolutives indépendantes des dinosaures parmi les reptiles ayant vécu au Mésozoïque. Les dinosaures étaient un groupe d'animaux extrêmement divers ; selon une étude de 2006, 527 genres de dinosaures ont été décrits avec certitude, et plus de 1 844 genres sont toujours à classer[32], [33]. Certains d'entre eux étaient herbivores, d'autres carnivores. Certains dinosaures étaient bipèdes, d'autres étaient quadrupèdes et certains, tels Ammosaurus et Iguanodon, pouvaient marcher autant sur deux ou quatre pattes.

Les dinosaures sont appelés de façon précise selon leur genre et leur espèce. Fréquemment, ce nom d'espèce est donné selon le nom du lieu de sa découverte comme Saltasaurus, le dinosaure de la rivière Salta en Argentine, en fonction d'une particularité anatomique comme le Triceratops, la face à trois cornes, ou selon le nom d'un paléontologue connu comme Othnielia pour Othniel Charles Marsh. Avec l'essor de la paléontologie, les noms d'espèces s'internationalisent. Les racines grecques et latines sont remplacées quelquefois par des racines chinoises, mongoles ou africaines comme Nqwebasaurus venant du xhosa, une langue d'Afrique du Sud[34].

Tableau récapitulatif

Sur la base du code international de nomenclature zoologique, on peut reconnaitre de 630 à 650 genres de dinosaures, rassemblant plusieurs milliers d'espèces de dinosaures (une vingtaine de nouvelles espèces sont décrites l'ensemble des ans). Légèrement plus de la moitié de ces espèces ne sont représentées que par un seul spécimen (fréquemment incomplet) et moins de 20 % des espèces sont connues par plus de cinq spécimens. Ce tableau général apporte des liens entre les principaux groupes de dinosaures. On trouvera à droite quelques genres illustrant les ordres et les familles représentés.

Saurischia
Herrerasauridæ Herrerasil.jpg Herrerasaurus Staurikosaurus
Theropoda
Ceratosauria Ceratosil.jpg Ceratosaurus Majungasaurus Carnotaurus
Sauropodomorpha
Prosauropoda Massospondylus silhouette.jpg Anchisaurus Plateosaurus Massospondylus
Sauropoda
Diplodocoidea Diplosil.jpg Diplodocus Apatosaurus Amargasaurus
Ornithischia
Heterodontosauridæ Heterodontosaurus silhouette.jpg Heterodontosaurus Abrictosaurus
Thyreophora
Stegosauria Stegosaurus silhouette.jpg Stegosaurus Kentrosaurus Huayangosaurus
Ankylosauria Ankylosaurus silhouette01.jpg Euoplocephalus Edmontonia Ankylosaurus
Cerapoda Marginocephalia
Pachycephalosauria Pachycephalosauria silhouette.png Prenocephale Pachycephalosaurus Stegoceras
Ceratopsia Protoceratops silhouette.jpg Triceratops Protoceratops Torosaurus
Ornithopoda
Ornithopodes basaux Hypsilophodon silhouette.jpg Hypsilophodon Agilisaurus Leællynasaura
Iguanodontia Parasaurolophus silhouette.jpg Iguanodon Edmontosaurus Parasaurolophus
Voir aussi liste des dinosaures.
Ordre des Saurischia Ordre des Ornithischia

Systématique phylogénétique

Arbre

Musées

De particulièrement nombreux musées accueillent des squelettes de dinosaures. Parmi ceux-ci, on peut citer :

Voir aussi

Notes et références

  1. Classification phylogénétique du vivant — Guillaume Lecointre et Hervé Le Guyader ; illustrations Dominique Visset, Éditeur Paris, Belin — DL 2006, (ISBN 2-7011-4273-3)
  2. (en) Tree of Life www. tolweb. org
  3. Owen, R. (1842). "Report on British Fossil Reptiles. " Part II. Report of the British Association for the Advancement of Science, Plymouth, England.
  4. Farlow, J. O., and Brett-Surman, M. K. (1997). Preface. In : Farlow, J. O., and Brett-Surman, M. K. (eds. ). The Complete Dinosaur. Indiana University Press : Bloomington and Indianapolis, ix-xi. (ISBN 0-253-33349-0)
  5. (en) Irmis, Randall B., «A reappraisal of the phylogeny of early dinosaurs», dans The Palæontological Association Newsletter, vol.  65, 2007, p.  92-94 [texte intégral (page consultée le 2007-11-22) ] 
  6. (en) Olshevsky, G. (2000). «An annotated checklist of dinosaur species by continent.», Mesozoic Meanderings, 3 : 1–157
  7. (en) Padian, K. (2004). Basal Avialæ. In : Weishampel, D. B., Dodson, P., and Osmólska, H. (eds. ). The Dinosauria (second edition). University of California Press :Berkeley, 210–231. (ISBN 0-520-24209-2) .
  8. (en) Dinosaur size fluctued in different periods.
  9. (en) Origin of Dinosaurs and Mammals - Erickson
  10. (en) Colbert, E. H. (1968). Men and Dinosaurs : The Search in Field and Laboratory. E. P. Dutton & Company :New York, vii + 283 p. (ISBN 0140212884) .
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  17. Oviraptor nesting Oviraptor nests or Protoceratops ?
  18. Dinosaur family tracks
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Sources

Les dinosaures dans les arts et la littérature

Liens externes

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