Theropoda

Les Theropoda forment un clade de tétrapodes bipèdes comprenant l'entièreté des dinosaures prédateurs. Comme les autres groupes de dinosaures, les théropodes apparaissent au Trias supérieur...



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Les Theropoda forment un clade de tétrapodes bipèdes comprenant l'entièreté des dinosaures prédateurs[4]. Comme les autres groupes de dinosaures, les théropodes apparaissent au Trias supérieur (Carnien) et acquièrent une distribution géographique globale à partir du Jurassique inférieur[5]. Les oiseaux, qui sont issus de petits Maniraptora du Jurassique moyen, sont les seuls théropodes à avoir survécu à la crise Crétacé/Tertiaire (K/T) ce qui leur a ainsi permis de prospérer et de se diversifier énormément durant le Cénozoïque[6]. En incluant les oiseaux, les théropodes forment un des groupes de vertébrés les plus florissants et le clade de dinosaures le plus diversifié morphologiquement[7]. Ayant évolué pendant plus de 230 millions d'années au côté des mammifères qui apparaissent en même temps qu'eux, ils sont avec les mammifères les seuls vertébrés à avoir occupé la niche écologique de milieux terrestres, aériens et aquatiques[8]. Les théropodes non-aviens, qui incluent l'ensemble des membres de ce clade mis à part les oiseaux (Avialæ), furent un des groupes de carnivores dominant dans les écodispositifs mésozoïques du monde entier[7]. Comme les autres clades de dinosaures, les théropodes non-aviens disparaissent à la fin du Mésozoïque, quoiqu'ils furent spécifiquement abondant à l'extrême fin du Crétacé[9].

Étymologie

Le nom'Theropoda'dérive de deux racines grecques anciennes, ther (o) signifiant'bête sauvage'et pod (o) voulant dire'pied'. Appelé de cette façon par Othniel Charles Marsh en 1881, les théropodes, dit'à pieds de bête'au sens étymologique, s'opposaient à l'époque aux Ornithopoda (nommés en 1871), 'à pied d'oiseaux', ainsi qu'aux Sauropoda (nommés en 1878), 'à pied de reptiles'tous deux créés par Marsh. Néanmoins, cet éminent paléontologue commit une erreur puisque on sait aujourd'hui que ce sont les théropodes qui ont donné naissance aux oiseaux, et non les ornithopodes. Cette erreur fut aussi commise par Harry G. Seeley qui distingua selon la forme du bassin les dinosaures à bassin d'oiseau (Ornithischia) et les dinosaures à bassin de reptiles (Saurischia), or les oiseaux dérivent bien des saurischiens.

Squelettes de théropodes

Si on ne prend pas en considération les oiseaux (Avialæ), les théropodes (dit non-aviens) sont facilement reconnaissables par leur posture bipède et leur membres antérieurs et postérieurs pourvus de griffes acérées. La grande majorité des théropodes non-aviens possède un crâne dont les mâchoires portent des dents pointues typiques d'une alimentation carnivore. La posture bipède et les dents en forme de lames sont deux caractères ancestraux qu'on retrouve chez les archosaures plus primitifs[4]. Quoique la majorité des théropodes non-aviens furent des mangeurs de viandes, la plupart d'entre eux s'adaptèrent à d'autres régimes alimentaires et devinrent ultérieurement piscivores[10] et même herbivores[11], [12]. Plusieurs taxons ont été aussi reconnus comme des omnivores[13] mais aussi des dinosaures susceptibles de filtrer l'eau pour se nourrir[14].

Il existe une grande variabilité de taille parmi les théropodes non-aviens puisque certaines estimations donnent à des genres tels que Spinosaurus et Giganotosaurus une longueur de plus de 12 mètres pour un poids excédant 14 tonnes[15] tandis que d'autres théropodes non-aviens comme Epidexipteryx[16] et Anchiornis[17] ne devaient pas dépasser 40 centimètres de long pour un poids de quelques 150 grammes.


Comparaison des plus grands théropodes connus.


Des théropodes non-aviens récemment découverts tels que Incisivosaurus[18] pourvu de grandes dents au niveau de la mâchoire supérieure, Limusaurus [11] au long bec corné, Microraptor[19] et ses quatre membres ailés et Epidendrosaurus[20] pourvus de très longs doigts démontrent aussi une grande variété de morphologies au sein de ce clade.

Spinosaurus ægyptiacus

La forme du crâne des théropodes est spécifiquement variée puisque la tête robuste des Tyrannosauridæ et des Carcharodontosauridæ contrastent avec le crâne long et frêle des Spinosauridæ, et le crâne court et édenté des Oviraptosauria. La plupart de théropodes était aussi pourvus de crêtes et cornes en tout genre, tels que le Dilophosaurus et d'Oviraptor pourvus d'une crête haute sur toute la tête, de Ceratosaurus et de Spinosaurus ornés d'une petite crête nasale, de Cryolophosaurus pourvus d'une haute crête en forme d'houppe sur l'extrémité postérieure de la tête et de Carnotaurus et Majungasaurus dont le haut du front était garni de petites cornes.

Le Therizinosauria Beipiaosaurus pourvus de longues griffes aux membres antérieurs et d'un duvet pileux sur le corps.

La morphologie des membres antérieurs est aussi variée. Les Spinosauridæ aux bras puissants changent des Ornithomimosauria aux bras longs et grêles, des Tyrannosauridæ aux bras atrophiés à deux doigts et des Alvarezsauridæ aux membres étrangement réduits à un seul doigt. La forme des griffes des théropodes est elle-même particulièrement diverse puisque on trouve de larges griffes en forme de faux chez les Spinosauroidea, de longues griffes en forme de lame chez les Therizinosauridæ et des griffes courtes et robustes chez les Alvarezsauridæ.

Enfin, certains théropodes non-aviens étaient déjà pourvus d'un duvet et même de plumes, en témoigne la découverte des duveteux Dilong , Beipiaosaurus et Sinocalliopteryx et des dinosaures à plumes Sinornithosaurus , Sinosauropteryx, Caudipteryx et Protarchæopteryx . Le vol battant était même déjà acquis par certains théropodes tels que Microraptor et Cryptovolans qui étaient pourvus de quatre ailes (une à chaque membre). Néanmoins, et malgré la présence de plumes sur leur corps, ces théropodes ne sont pas des oiseaux (ils en sont par contre des proches parents).

Histoire évolutive

Moulage du crâne d'Herrerasaurus au Field Museum de Chicago.

Les Herrerasauridæ (Herrerasaurus et Staurikosaurus) et le genre Eoraptor, provenant tous deux de la Formation d'Ischigualasto (Argentine) qui est datée de l'étage Carnien (Trias supérieur, il y a à peu près 230 Ma), ont fréquemment été reconnus comme étant les théropodes les plus anciens et les plus primitifs à avoir été découverts[21], [22], [23]. Néanmoins, certains paléontologues estiment que ceux-ci ne sont pas encore des théropodes mais plutôt des saurischiens basaux, ancêtres des dinosaures à long cou (les sauropodomorphes) et des théropodes[24], [25].

Ainsi, les plus anciens membres du clade des Theropoda admis font partie d'un groupe de théropodes primitifs mondialement distribués appelés les Cœlophysoidea. Ce groupe monophylétique inclut des théropodes particulièrement élancés et fort graciles dont les membres les plus connus sont Cœlophysis (prononcer'Çélofizis') du Trias supérieur des États-Unis et Dilophosaurus et Syntarsus respectivement du Jurassique inférieur des États-Unis et du Sud de l'Afrique. Ces théropodes sont spécifiquement grêles, de taille moyenne et leur tête est assez comprimée et allongée vers l'avant. Syntarsus et Dilophosaurus étaient aussi pourvus d'une crête sur le haut du crâne[26].

Représentation de Carnotaurus

Systématique

Les théropodes non-aviens ont reçu énormément d'attention de la part des paléontologues des vertébrés durant ces trente dernières années. La plupart d'analyses cladistiques ont examiné les relations de parentés qui existent entre ces dinosaures[5], [7], [27], [26], [28], [29], [30], [31], [32] si bien que la phylogénie de ce clade est aujourd'hui assez bien connue.

La phylogénie des théropodes ici présentée est celle des publications scientifiques suivantes[5], [7], [27], [26], [28], [29], [30], [31], [32].


Sous-ordre des Theropoda

 Theropoda 


Références

  1. Holtz, T. R., 1994. The phylogenetic position of the Tyrannosauridæ : implications for theropod systematics. Journal of Paleontology 68 (5)  :1100-1117.
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  8. Paul, G. S., 1988. Predatory Dinosaurs of the World. Simon and Schuster, New York, New York, 464 pp.
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