Maniraptora

Maniraptora est un groupe utilisé dans la classification phylogénétique pour désigner un groupe de dinosaures cœlurosauriens dont les plus anciens représentants connus sont apparus au Jurassique, et dont les derniers descendants actuels sont les oiseaux.



Catégories :

Theropoda - Saurischia - Dinosaure

Maniraptora est un groupe (clade) utilisé dans la classification phylogénétique pour désigner un groupe de dinosaures cœlurosauriens dont les plus anciens représentants connus (Eshanosaurus ) sont apparus au Jurassique, et dont les derniers descendants actuels sont les oiseaux (Aves).

Phylogénie

Maniraptora est un groupe frère d'Ornithomimosauria, avec lequel il forme les Maniraptoriformes.

Maniraptora contient les sous-groupes Deinonychosauria, Oviraptorosauria, Therizinosauridæ et Aves (les oiseaux). Ornitholestes et Alvarezsauridæ sont aussi fréquemment inclus, mais pas par l'ensemble des auteurs.

Particularités squelettiques

Les maniraptores se définissent par les bras et mains allongés, de même que par un demi os lunatum dans le poignet. Parmi les autres traits des maniraptors, on trouve des plumes, une queue raidie, de même qu'un pubis allongé et pointant vers l'arrière. La "griffe tueuse" qui caractérise les dromæosauridés pourrait fort bien aussi être un trait de base.

Dispositif respiratoire

Les Maniraptoriens (dinosaures et oiseaux confondus) sont porteurs d'une «curieuse caractéristique aviaire : une longue excroissance sur chacune des côtes, perpendiculaire à l'axe de l'os, et nommée apophyse uncinée. [... ] Ces apophyses perfectionneraient l'efficacité de l'inspiration et de l'expiration. [... ] Les oiseaux, en effet, ne respirent pas comme nous. L'air inspiré suit un circuit complexe et ne ressort qu'à la seconde expiration, ce qui perfectionne les échanges gazeux. L'anatomie elle-même change. Les poumons des oiseaux n'ont pas d'alvéoles mais se prolongent dans le corps par des sacs aériens, dont certains se glissent au sein des os creux. [... ] Ces dinosaures bipèdes devaient trouver un avantage à optimiser leurs échanges respiratoires, ce qui implique une vie active et des courses rapides[1]».
«Chez les oiseaux, le mouvement du sternum à bréchet (sur lequel s'attachent de puissants muscles) aide à propulser l'air au fond des sacs aériens et cette poussée est mécaniquement transmise par les apophyses qui appuient sur les côtes. Les dinosaures maniraptores sont dépourvus de bréchet sur le sternum mais ils disposaient de côtes supplémentaires, abdominales (ou gastralias). Selon les chercheurs britanniques, le fonctionnement étaient mécaniquement équivalent et les apophyses uncinées avaient par conséquent aussi un rôle d'amélioration de la respiration[1]».

Plumes

Les pennes modernes, les rémiges (des plumes) ont été identifiés chez certains sous-groupes de maniraptoriens, dont évidemment Aves et Dromæosauridæ (incluant les vélociraptors). Il est d'ailleurs envisageable que les plumes existent chez l'ensemble des Maniraptora, mais ce point ne peut être aujourd'hui prouvé, les plumes se fossilisant mal. Le vol battu n'a été identifié que chez les Oiseaux (Aves), mais certains auteurs pensent envisageable que d'autres Maniraptoriens aient développés une aptitude au vol.

Les maniraptores connus ne volaient pas, à l'exception des oiseaux[1]. La naissance des plumes semble par conséquent liée à une autre fonction que le vol, probablement la protection contre la perte de chaleur, ce qui est un indice du fait que les maniraptoriens avaient le sang chaud.
Il est aussi envisageable que les plumes soient apparues en liaison avec des fonctions de camouflage ou de parades sexuelles. Ainsi, il y a 152 à 168 millions d'années (avant Archæopteryx) «Epidexipteryx hui était un petit dinosaure bipède de la famille des théropodes, au corps partiellement couvert de plumes, à l'exception notable des pattes. Ses plumes ne lui servaient par conséquent pas pour voler [... ]. Par contre ses quatre longues plumes de queue avaient sûrement une fonction ornementale. [... ] De précédentes découvertes ont suggéré que les plumes, antérieures au développement du vol, ont pu apparaître chez les dinosaures pour les aider à maintenir leur température corporelle. Le cas de l'Epidexipteryx tend à montrer que la fonction ornementale des plumes, utilisées pour séduire, serait aussi particulièrement ancienne[2]».

L'utilisation des plumes pour le vol semble par conséquent bien une exaptation, c'est-à-dire la réutilisation d'une évolution première pour un usage second.

Notes et références

  1. Jean-Luc Goudet, «Les dinosaures qui respiraient comme les oiseaux», Futura-Sciences, le 9 novembre 2007.
  2. «Des plumes mais pas d'ailes», NOUVELOBS. COM / Sciences et Avenir. com, 23/10/2008, rapportant l'article «A bizarre Jurassic maniraptoran from China with elongate ribbon-like feathers» de Fucheng Zhang, Zhonghe Zhou, Xing Xu, Xiaolin Wang, Corwin Sullivan, article publié dans le N° 445 de Nature du 23/10/2008, pages 1105 à 1118.

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"Velociraptor (Maniraptora)"

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